LE BARON DE BEAUJOUR

Louis Auguste FERIS, Baron Félix de Beaujour né à Callas en 1765, est le fils aîné de François Féris et Anne Giraud. Après de brillantes études, il rentre au ministère des Affaires Extérieures. Durant sa vie il écrit plusieurs ouvrages dont un « Aperçu des Etats-Unis au commencement du 19 siècle » qui faisait autorité.

Ayant traversé avec plus ou moins de bonheur les turbulences politiques de l’époque, Louis FERIS obtient en 1818 le titre de baron par Louis XVIII. Pourquoi choisit-il le nom de Beaujour et transforme-t-il son nom Féris en prénom Félix ? C’est de nos jours encore une énigme pour les historiens. Le Baron Félix de Beaujour, élu député de Marseille en 1831, obtient tous les honneurs. En juillet 1836, alors qu’il vient d’être promu officier de la Légion d’Honneur, il décède à Paris sans laisser de descendance et en emportant dans sa tombe le secret du nom de Beaujour.
Il légue à Callas la somme de 100 000 francs destinée à la création d’un hôpital et d’une école de filles. Un hospice fût bâti mais la somme initiale ne suffit pas à réaliser le projet dans sa totalité. En 1900, l’immeuble fut transformé en école communale de filles et plus tard en école mixte. La façade porte toujours, gravée dans la pierre « Hospice Beaujour ». Placé au fond du vestibule d’entrée, son buste en bronze, a vu passer bien des générations de callassiens. Ainsi, au fil des années, cet immeuble a connu des changements : l’école communale, la bibliothèque, des appartements, des salles pour la vie associative…La commune a aujourd’hui pris de l’envergure et Beaujour ne répond plus à la dynamique d’une communauté en pleine progression ; aussi la Municipalité a pris la décision d’agrandir et de moderniser cet outil communal. Les travaux prévoient de garder le cachet d’origine de la façade marquée « Hospice Beaujour ». Ainsi, le Baron pourra perdurer dans cette modernité et dans ce nouveau millénaire.

SIEUR GIBOIN

Jacques Giboin, drapier, possédait au quartier de l’hubach une propriété dans laquelle sortait une source appelée la petite fontaine de l’hubach. Connaissant la détresse du pays dans les temps de sécheresse, il s’anima d’un sentiment de louable générosité et offrit aux administrateurs de la commune le don gracieux de la source d’eau de sa propriété pour en faire deux fontaines dans le village :

une à 4 tuyaux à la Placette de la Paix et une à deux tuyaux au Barri. La commune accepte cette offre en 1848. Bien sûr, cette démarche entraîna beaucoup de travaux et pendant ce temps, l’on construisit au milieu de la Placette de la Paix une haute et belle fontaine entourée d’un vaste bassin rond que surmonte une colonne élevée au milieu de laquelle coulent 4 tuyaux d’eau. En même temps, l’on construisit au Barri, la seconde fontaine appliquée au mur avec deux tyuaux coulant dans un bassin. La commune fit construire à côté de ce bassin, un lavoir couvert à plusieurs compartiments, qu’elle alimenta des versures (trop plein) de la fontaine du Barri. Depuis les canalisations sont cassées et un circuit fermé a été installé à la Placette de la Paix tout comme au lavoir du Barri. La cascade fonctionne aussi selon le même principe. Seules la fontaine de la Place Clémenceau et de la Placette Font Basse sont encore alimentées par des sources.

LE VICOMTE D’ESCLANS

En 1766, son père et son oncle font l’acquisition de la Seigneurie de Vioune, Pennafort et Petit-Esclans. En 1786, Jacques-Auxile Verrion devient le seul propriétaire.

La Révolution éclate et Jacques-Auxile abandonne son titre de seigneur de Pennafort pour devenir le citoyen Verrion. C’est à ce moment qu’il lègue une bâtisse à la commune pour y créer une école primaire. Il fonde ainsi la première école gratuite de Callas à la place du Verger (place Jean Jaurès).
Avant sa mort, une ordonnance royale l’anoblit et le fait Vicomte d’Esclans pour la postérité. L’on peut voir trois bustes dans la salle du verger, aujourd’hui Mairie Annexe, celui de J-A Verrion, ou Vicomte d’Esclans, celui de sa femme, Cécile Achard et celui de leur fils. Ces bustes ont été réalisés par le sculpteur Pessetti en 1800 sous l’ordre du Vicomte. Ils témoignent de la profonde tolérance et reconnaissance des callassiens qui ont toujours admis que l’illustre noble bienfaiteur était avant tout un enfant du pays.